Pour moi, reussir l'education d'un ou plusieurs enfants est avant tout une affaire de famille. L'education devrait de mon point de vue dependre en priorite du projet de la famille, qu'elle soit monoparentale ou non. Ce projet decoule de la conception que les parents ont de la vie. Ils transmettent ainsi leurs valeurs, leurs croyances, mais aussi - et heureusement - leurs certitudes.
De cette conception emerge la vision des etapes a franchir :
- l'enfance doit-elle favoriser l'epanouissement individuel de maniere autonome ou avec l'appui institutionnel ?
- la jeunesse doit-elle mettre en exergue le plaisir et la qualite des rapports humains ou doit-elle privilegier la qualite de la formation ?
- etre adulte, est-ce se trouver une place, c'est a dire subvenir a ses besoins avec ou sans travail ?
- etre retraite, est-ce beneficier de toute une vie de labeur qui a permis de financer sa retraite ?
Bien sur, cette vision depend de la ressource familiale (argent, culture....) mais d'un point de vue general, quelques traits sont caracteristiques car nous avons tous et toutes besoin de satisfaire a nos besoins primaires (cf. Maslow).
De plus, cette vision inductive devra necessairement prendre en compte celle de la societe. Par exemple, en France, l'Etat avait prevu que tous les jeunes "sauvageons" auraient besoin de bons coups de batons. Maintenant, l'Etat change de fusil d'epaule et se fait le relais, voire l'accompagnateur des jeunes issus de l'immigration afin de dynamiser l'economie. C'est tout le questionnement actuel des politiques europeennes : comment accueillir dans les meilleures conditions possibles les immigres afin de ne pas se retrouver qu'avec des "vieux".
Bref, tout cela pour dire que l'education reussie, de la population (autochtone, immigree...) est un projet qui depend avant tout de la famille et ensuite de la politique. La politique doit donc entendre les familles afin de verifier que leur projet peut-etre viable dans un territoire donne. Et pour les familles qui font que la politique est en capacite d'entendre, cette derniere est l'outil pour favoriser une insertion reussie sans remettre en question la structure sociale de la societe : elite, peuple autochtone et immigres.